DERMATOSES FONGIQUES ET À LEVURES dermatophytose
Andrew Lowe, D.M.V., M. Sc., DACVD
SURVOL
- La dermatophytose est une infection des poils, de la couche cornée de la peau ou des griffes causée par des champignons protéinolytiques des genres Microsporum et Trichophyton (le plus souvent M. canis, M. gypseum et T. mentagrophytes).
- La furonculose et l'infection dermique profonde et sous-cutanée sont des présentations peu fréquentes.
- M. canis est la plus fréquente cause de dermatophytose chez le chien et le chat. Certains animaux, en particulier les chats, peuvent être des porteurs asymptomatiques.
- La dermatophytose s'attrape par contact avec des poils infectés ou des squames d'un animal infecté ou porteur, des objets contaminés ou des spores présentes dans le sol ou la maison. Les spores infectieuses peuvent demeurer viables dans l'environnement pendant une période pouvant atteindre 18 mois.
- M. canis est un dermatophyte zoophile; ses hôtes primaires sont les chats et les chiens. Sa présence est particulièrement préoccupante dans les refuges ou les foyers où cohabitent plusieurs animaux.
- M. gypseum est un dermatophyte géophile qui se loge dans le sol.
- T. mentagrophytes est transmis par contact avec des hôtes réservoirs (typiquement des rongeurs) ou leurs environnements.
- La fréquence de la dermatophytose semble varier d'une région géographique à l'autre.
- Les animaux jeunes et très âgés et ceux qui ont une immunosuppression présentent un risque plus élevé d'être infectés.
- La génétique joue peut-être un rôle, car les chats persans et les terriers du Yorkshire semblent plus souvent atteints, et certains individus d'autres races semblent prédisposés aux infections récurrentes ou réfractaires au traitement.
- La surcroissance concomitante de bactéries du genre Staphylococcus est courante.
- Une zoonose est possible avec les trois espèces de dermatophytes, mais est plus fréquente avec M. canis.
APPARENCE CLINIQUE
- Acné féline sur le menton.
- Nodule
- Plaies ou fistules avec écoulements.
- Onychodystrophie (forme ou texture anormale des griffes)
- Paronychie (inflammation des replis cutanés entourant les griffes).
- Les lésions peuvent être focales ou généralisées et se situer sur le tronc, les membres, la queue, la face et les pavillons d'oreilles.
- Le prurit est habituellement léger, mais peut varier de complètement absent à très important.
- Les lésions n'ont pas toujours une apparence d'anneau comme c'est le cas chez l'humain.
- La dermatophytose est surdiagnostiquée chez le chien. Comme on le dit souvent concernant cette espèce : "Si ça ressemble à de la teigne, c'est probablement une pyodermite à staphylocoques."
AFFECTIONS SIMILAIRES
- Pyodermite à staphylocoques
- Démodécie
- Cheyletiellose
- Gale sarcoptique (bord de l'oreille et partie distale des membres).
- Syndromes d'hypersensibilité chez le chat (allergie aux piqûres de puces, réaction indésirable cutanée aux aliments, dermatite atopique).
- Pemphigus foliacé
- Vasculite (extrémités distales).
- Lymphome cutané épithéliotrope.
- Nodule: syndromes infectieux, néoplasiques ou inflammatoires stériles, granulome de léchage chez le chien, réaction à un corps étranger, réaction à un médicament ou à un vaccin.
- Onychodystrophie: infection bactérienne, onychodystrophie lupoïde symétrique, vasculite, pemphigus foliacé.
DIAGNOSTIC
- La culture fongique est l'analyse diagnostique la plus sensible et spécifique. Elle est requise pour déterminer l'espèce de dermatophyte en cause.
- L'identification de l'espèce est recommandée pour mieux comprendre le mode d'acquisition et pour élaborer une stratégie de maîtrise.
- Cette technique est peu sensible et non spécifique pour l'identification de M. canis – les résultats sont positifs dans environ 50 % des cas. Un résultat positif est cependant utile pour sélectionner les endroits où faire les prélèvements pour la culture. Cela dit, un résultat négatif ne permet pas d'éliminer la dermatophytose.
- Une lampe de Wood (longueur d'onde de 340 à 450 nm) est utilisée pour examiner le patient.
- L'examen est effectué dans une pièce sombre et la lampe est tenue à quelques pouces de la peau.
- Une fluorescence jaunâtre ou verdâtre des poils indique un résultat positif.
- Des résultats faussement positifs sont courants, étant donné que certains produits topiques et les squames peuvent aussi émettre une fluorescence.
- Les poils sont épilés et examinés avec de l'huile minérale à faible grossissement (objectif 10x).
- Une meilleure visualisation est possible par l'utilisation de KOH ou de chloral-lactophénol au lieu de l'huile minérale pour éliminer la kératine.
- La présence d'hyphes, de conidies ou d'arthrospores est caractéristique de la dermatophytose.
- Les poils infectés peuvent être enflés ou abîmés et avoir un cortex irrégulier.
- Cette technique ne permet pas d'identifier l'espèce de dermatophyte.
- Cette technique n'est pas aussi sensible que la culture.
- Appliquez de l'alcool sur les poils et la peau avant de prélever l'échantillon afin de réduire la croissance éventuelle de saprophytes
- Utilisez une pince hémostatique pour épiler des poils à plusieurs endroits à la périphérie des lésions actives.
- Déposez délicatement les poils sur le milieu de culture, en faisant en sorte que les racines soient en contact avec le milieu de culture.
- Les extrémités distales des poils longs peuvent être coupées pour faciliter la mise en culture, avant ou après l'épilation.
- Prélevez également des squames et des croûtes au moyen d'une lame de scalpel propre ou d'un peigne à puces et déposez-les sur le milieu de culture.
- En cas d'onychomycose présumée, des lamelles de griffes peuvent aussi être déposées sur le milieu de culture.
- Cette technique est utilisée pour déterminer si un animal est porteur ou pour évaluer de grandes surfaces.
- Utilisez une brosse à dents stérile pour brosser l'animal sur tout son corps ou seulement sur les régions affectées.
- Faites pénétrer les soies de la brosse à dents dans le milieu de culture ou appuyez-les sur le milieu de culture pour y déposer les squames ou les poils recueillis.
- Faites incuber le milieu de culture à la température ambiante ou dans un incubateur (30 °C, taux d'humidité de 30 %).
- Vérifiez le milieu de culture tous les jours pendant une période pouvant atteindre 3 semaines (en clinique ou au laboratoire).
- Un changement de couleur du milieu de culture dans les 24 heures qui suivent l'apparition d'une colonie de couleur blanche ou crème est indicateur de la présence probable d'un dermatophyte.
- Les macroconidies sont produites plusieurs jours après la croissance de la colonie et sont utilisées pour identifier l'espèce de dermatophyte.
- Pour évaluer les macroconidies, appuyez une bande de ruban adhésif transparent sur la surface de la colonie, appliquez le ruban adhésif sur une lame préalablement recouverte d'un trait de colorant foncé, et examinez au microscope à faible grossissement (objectif 10x).
- Dans le cas des présentations nodulaires, une culture fongique à partir d'un échantillon de tissu peut être réalisée en laboratoire, car les cultures effectuées à partir de poils pourraient s'avérer négatives.
- La cytologie est recommandée pour les Nodule et les fistules avec écoulement, car des arthrospores peuvent être observées dans les exsudats pyogranulomateux.
- Un test PCR (amplification en chaîne par polymérase) pour M. canis a été mis au point. Ce test est très sensible et spécifique, mais il n'est pas offert commercialement à l'heure actuelle.
- L'histopathologie peut permettre de visualiser des dermatophytes, mais pas de déterminer l'espèce. C'est pourquoi une culture fongique est aussi recommandée.
- Des colorants spéciaux (acide périodique Schiff, coloration de Grocott) peuvent être utilisés pour améliorer la visualisation des spores et des hyphes.
- Il est possible d'observer une folliculite, une furonculose et une dermatite pyogranulomateuse sans voir de dermatophytes dans les sections examinées malgré l'emploi de colorants spéciaux.
- Les résultats à l'histopathologie peuvent être similaires à ceux d'un pemphigus foliacé ou d'un pemphigus érythémateux, avec notamment la présence d'acantholyse, surtout si l'infection est causée par T. mentagrophytes.
- L'histopathologie est indiquée si l'animal a des lésions nodulaires. Une inflammation pyogranulomateuse est souvent notée, mais comme c'est le cas dans les présentations plus courantes, il est possible qu'aucun champignon ne soit visible. Des cultures bactériennes et fongiques profondes sont recommandées.
PRISE EN CHARGE
- Le traitement comporte plusieurs volets : un traitement topique et/ou systémique, la prise en charge de l'environnement, et, pour M. canis, l'évaluation des chiens et des chats de la maisonnée pour dépister les porteurs.
- Des cultures de suivi devraient être effectuées toutes les 1 à 3 semaines après le début du traitement, et le traitement devrait être poursuivi jusqu'à l'obtention de 2 ou 3 cultures négatives.
- La durée du traitement est variable (de 14 jours à 6 mois).
- La guérison spontanée est possible en trois mois chez les patients qui, à part la dermatophytose, sont en bonne santé.
- Le traitement antifongique topique est recommandé dans tous les cas de dermatophytose afin d'aider la guérison et de réduire la contamination de l'environnement.
- Raser délicatement les poils facilitera l'application du traitement topique et retirera les poils infectés. Par contre, les poils rasés doivent être jetés adéquatement pour prévenir la contamination de l'environnement.
- La bouillie soufrée (2-4 %) est un traitement sûr et efficace de la dermatophytose; on l'applique une ou deux fois par semaine.
- Les produits contenant du miconazole à 2 % ou de l'énilconazole à 0,2 % (non disponibles aux États-Unis) sont efficaces, et sont préférables aux produits à vaporiser ou aux lingettes car ils permettent une meilleure distribution et une bonne saturation. On les applique une ou deux fois par semaine.
- Ces préparations conviennent surtout aux lésions focales; on les applique toutes les 12 à 24 heures.
- Les ingrédients actifs comprennent le clotrimazole à 1 %, le miconazole à 1-2 %, la terbinafine à 1 %, le thiabendazole à 4 %, l'amphotéricine B à 3 %, l'énilconazole et la nystatine.
- Les shampooings ont peu d'effet résiduel et sont moins efficaces que les autres traitements topiques.
- Les ingrédients antifongiques actifs comprennent le kétoconazole à 1-2 % et le miconazole à 2 %. Certaines préparations renferment aussi de la chlorhexidine.
- Le traitement antifongique systémique est recommandé en association avec le traitement topique chez les patients qui sont atteints de dermatophytose généralisée ou multifocale, qui cohabitent avec d'autres animaux, qui ont le poil long, qui présentent des Nodule ou une onychomycose, ou qui ont des lésions focales qui n'ont pas répondu au traitement topique.
- Le traitement systémique est choisi de façon empirique. La culture et l'évaluation de la sensibilité des dermatophytes n'est pas effectuée systématiquement par les laboratoires, et à l'heure actuelle, des valeurs seuil de sensibilité fiables et reproductibles n'ont pas été établies ni corrélées avec l'efficacité clinique.
- Les antifongiques peuvent être hépatotoxiques et devraient être évités ou utilisés avec prudence chez les patients ayant une atteinte hépatique. Les taux d'enzymes hépatiques (ALP, ALT) devraient être mesurés toutes les 2 à 4 semaines.
- Il faut passer en revue les médicaments concomitants car beaucoup d'interactions médicamenteuses sont possibles avec la classe des azoles.
- Des vomissements et de la diarrhée peuvent survenir avec les traitements systémiques.
- Le lufénuron a été proposé comme traitement de la dermatophytose, mais ne s'est pas révélé efficace lors d'études comparatives.
Médicament | Dose | Remarques |
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Kétoconazole |
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Itraconazole |
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Fluconazole |
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Terbinafine |
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Griséofulvine |
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- Les spores de M. canis peuvent demeurer viables pendant une période de jusqu'à 18 mois. La prise en charge de l'environnement réduit le risque de réinfection du patient, des humains et des autres animaux de la maisonnée.
- L'absence de prise en charge de l'environnement peut causer l'échec du traitement ou provoquer des rechutes.
- Isoler les animaux qui obtiennent un résultat positif à la culture des animaux qui obtiennent un résultat négatif, de préférence dans une pièce facile à nettoyer, désencombrée, et dans laquelle se trouvent le moins de meubles en tissu possible.
- Traiter les surfaces non poreuses au moyen de javellisant dilué (1:10) ou d'énilconazole (non disponible aux États-Unis) deux fois par semaine.
- Traiter les tissus au moyen d'un vaporisateur Lysol.
- Retirer ou jeter les tapis et les coussins d'animaux difficiles à désinfecter.
- Nettoyer les conduits de ventilation et remplacer les filtres de la fournaise.
- Le nettoyage à la vapeur n'est pas efficace car la température n'est pas suffisamment élevée pour tuer les spores.
- La culture à partir d'échantillons prélevés dans l'environnement (maison, chenil ou chatterie) peut être utile pour déterminer si les mesures de prise en charge sont efficaces. Passer un linge en microfibre ou une gaze sur les surfaces et toucher ensuite la surface du milieu de culture à trois reprises pour y transférer l'échantillon.
- Culture of the environment (household or cattery) may be helpful to determine if control measures are effective. Electrostatic cloths or gauze can be wiped on surfaces and then touched to the surface of culture medium three times to inoculate.
- Pour les patients infectés par T. mentagrophytes, il est recommandé de réduire l'exposition aux endroits où les populations de rongeurs sont importantes ou d'utiliser des produits pour la maîtrise des rongeurs. Si des rongeurs sont gardés comme animaux de compagnie, il faudrait leur faire subir le dépistage par la technique de la brosse à dents de McKenzie.
- Dites à vos clients de se laver les mains après avoir manipulé un animal.
- Les animaux atteints de dermatophytose devraient être isolés des autres patients. Portez des gants pendant l'examen et changez de sarrau avant d'examiner d'autres patients.
- Désinfectez la salle d'examen par une solution diluée de javellisant (1:10) ou d'énilconazole.
COMMENTAIRES
- Les causes possibles de l'échec du traitement sont une durée de traitement insuffisante, l'absence de prise en charge de l'environnement et l'immunosuppression (par exemple, infection par le FIV ou le FeLV chez les chats ou hyperadrénocorticisme chez les chiens).
- Le pronostic est bon, sauf pour les animaux qui vivent dans des environnements très contaminés comme les chatteries, les chenils, les refuges ou les maisons où cohabitent plusieurs animaux infectés. Consultez les références ci-dessous pour obtenir des conseils supplémentaires sur la façon de composer avec ces situations.
- Dites aux clients ou aux membres du personnel en contact avec des animaux infectés de consulter un médecin pour obtenir un diagnostic et un traitement s'ils développent des lésions cutanées.
- Carlotti DN, Guinot P, Meissonnier, et al. Eradication of feline dermatophytosis in a shelter: a field study.Vet Dermatol 2009;21:259-266.
- Cerundolo R. Generalized Microsporum canis dermatophytosis in six Yorkshire terrier dogs. ,em>Vet Dermatol 2004;15:181-187.
- Cornegliani L, Persico P, Columbo S. Canine nodular dermatophytosis (kerion): 23 cases. Vet Dermatol 2009; 20: 185-190.
- Foy DS, Trepanier LA. Antifungal Treatment of Small Animal Veterinary Patients. Vet Clin North Am Small Anim Pract 2010; 40: 1171-88.
- Miller WH, Griffin CE, Campbell KL. Muller & Kirk's Small Animal Dermatology. St-Louis, Elsevier, 2013, 243-249.
- Moriello KA. Update on treatment of dermatophytosis: a review of published studies. Vet Dermatol 2004;15:99-107.
- Moriello KA, DeBoer DJ, Volk LM, et al. Development of an in vitro, isolated, infected spore testing model for disinfectant testing of Microsporum canis isolates. Vet Dermatol 2004; 15: 175-180.
- Moriello KA, Deboer DJ, et al. Efficacy of pretreatment with lufenuron for prevention of Microsporum canis infection in a feline direct topical challenge model. Vet Dermatol 2004; 15: 357-62.
- Newbury S, Moriello KA, Kwochka KW, et al. Use of itraconazole and either lime sulfur or Malaseb Concentrate Rinse to treat shelter cats naturally infected with Microsporum canis: an open field trial. Vet Dermatol 2010; 22: 75-79
- Peters J, Scott DW, Erb HN, et al. Comparative analysis of canine dermatophytosis and superficial pemphigus for the presence of dermatophytes and acantholytic keratinocytes: a histopathological and clinical retrospective study. Vet Dermatol 2007; 18: 234-240.
abcès
Masse circonscrite contenant du matériel purulent, se développant typiquement dans le tissu sous-cutané.
alopécie
Absence de poils à un ou des endroits où des poils sont généralement présents; elle peut être causée par une folliculite, un cycle folliculaire anormal ou des traumatismes auto-infligés.
alopécie en plaques
Alopécie caractérisée par la présence de nombreuses plaques circulaires circonscrites, isolées ou coalescentes; elle est souvent associée à la folliculite.
angio-œdème
Œdème sous-cutané régional.
annulaire
En forme d’anneau.
atrophie
Amincissement de la peau ou d’autres tissus.
bulla
Fluid-filled elevation of epidermis, >1cm
hémorragiques
Blood-filled elevation of epidermis, >1cm
comédon
Amas de kératine et de sébum qui emplit et bouche un follicule pileux.
croûtes
Exsudat séché et débris kératinisés à la surface de la peau.
crusts
Dried exudate and keratinous debris on skin surface
kyste
Nodule tapissé d’épithélium et contenant du liquide ou du matériel solide.
dépigmentation
Perte de pigment (décoloration).
ecchymoses
Taches causées par une hémorragie (> 1 cm).
collerettes épidermiques
Squame ou croûte circulaire, avec de l’érythème, qu’on observe lors d’une folliculite ou après la rupture d’une pustule ou d’une vésicule.
erosion
Lésion de l’épiderme qui ne pénètre pas jusqu’à la membrane basale. L’histopathologie peut être nécessaire pour distinguer l’érosion de l’ulcère.
érythème
Coloration rougeâtre de la peau causée par de l’inflammation ou la congestion des capillaires.
escarre
Croûte épaisse souvent associée à de la nécrose, à un traumatisme ou à une brûlure thermique ou chimique.
excoriation
Érosion et/ou ulcération associée à des traumatismes auto-infligés.
fissure
Quantité excessive de couche cornée, confirmée par histopathologie. Ce terme est souvent utilisé pour décrire la truffe et les coussinets.
fistule
Ulcère à la surface de la peau qui se prolonge plus profondément par un canal qui atteint habituellement les tissus sous-cutanés.
mélanoses folliculaires
Accumulation de squames qui adhèrent à la tige du poil.
hyperkératose
Quantité excessive de couche cornée, confirmée par histopathologie. Ce terme est souvent utilisé pour décrire la truffe et les coussinets.
hyperpigmentation
Quantité accrue de mélanine dans la peau, souvent secondaire à de l’inflammation.
hypopigmentation
Perte partielle de pigment.
hypotrichose
Manque de poils dû à des facteurs génétiques ou à une anomalie de l’embryogenèse.
leucoderme
Décoloration de la peau.
leucotrichie
Décoloration des poils.
lichénification
Épaississement de l’épiderme qui en exagère la texture, souvent causé par une inflammation chronique.
macule
Quantité accrue de mélanine dans la peau, souvent secondaire à de l’inflammation.
miliaire
Qualifie une dermatite croûteuse et papulaire multifocale; il s’agit d’un terme descriptif et non pas d’un diagnostic.
miliaire
Multifocal, papular, crusting dermatitis; a descriptive term, not a diagnosis
morbiliforme
Qualifie une éruption érythémateuse, maculaire, papulaire; les macules érythémateuses mesurent typiquement de 2 à 10 mm de diamètre, et lorsqu’elles sont coalescentes, peuvent former de grandes lésions.
nodule
Masse solide (> 1 cm).
onychodystrophie
Morphologie anormale des griffes causée par un traumatisme, de l’inflammation ou une infection des tissus vivants des griffes; elle comprend l’onychogryphose, l’onychomadèse, l’onychorrhexie et l’onychoschizie.
onychogryphose
Courbure anormale des griffes, secondaire à l’inflammation ou à un traumatisme des tissus vivants des griffes.
onychomadèse
Chute des griffes, secondaire à l’inflammation ou à un traumatisme des tissus vivants des griffes.
onychorrhexie
Fragmentation des griffes, secondaire à l’inflammation ou à un traumatisme des tissus vivants des griffes.
onychoschizie
Décollement et fissuration des griffes, secondaires à l’inflammation ou à un traumatisme des tissus vivants des griffes.
papules
Masse solide de la peau (≤ 1 cm).
paronychie
Inflammation du repli cutané de la griffe.
patch
Flat lesion associated with color change >1cm
pétéchies
Petites lésions érythémateuses ou violacées apparaissant sur la peau à la suite d’un saignement dans le derme.
phlébectasie
Dilatation d’une veine; généralement associée à l’hypercortisolisme.
plaques
Masse surélevée plane de plus de 1 cm de diamètre formée de papules coalescentes ou d’une infiltration dans le derme.
pustules
Masse surélevée de l’épiderme emplie de pus.
reticulé
Qualifie une répartition des lésions en forme de filet.
squames
Accumulation de fragments libres de couche cornée.
scar
Fibrous tissue replacing damaged cutaneous and/or subcutaneous tissues
serpigineux
Répartition des lésions de façon serpentiforme (qui ne suit pas un trajet rectiligne).
télangiectasie
Dilatation permanente de vaisseaux sanguins entraînant une lésion rougeâtre ou violacée (rare).
ulcères
Lésion de l’épiderme qui pénètre jusqu’à la membrane basale. L’histopathologie peut être nécessaire pour distinguer l’ulcère de l’érosion.
urticaire
Éruption cutanée caractérisée par des papules érythémateuses et œdémateuses circonscrites provoquées par une réaction d’hypersensibilité.
vésicule
Masse de l’épiderme emplie de liquide.
wheal (urticaria)
Steep-walled, circumscribed elevation in the skin due to edema